Questions Cancer en entreprise

nos réponses aux questions qui reviennent souvent

Questions fréquentes

Comment réagir face à l’annonce de la maladie d’un de mes salariés ?

Recevoir cette annonce est souvent émotionnellement difficile. Entre stupeur et douleur, que dire ? Que faire ?

Selon que vous êtes dirigeants, managers, collègues, vous réagirez avec votre humanité mais aussi avec la responsabilité que vous donne le poste occupé.

La première recommandation est de tenir compte de ce qui a été dit, d’en accuser réception. Et de manifester votre compassion. Votre désarroi aussi si vous vous sentez démuni.

Puis vous pourrez exprimer avec vos mots que vous restez à l’écoute.

Enfin, vous pourrez suggérer une rencontre avec le service de santé au travail, avec le manager de votre interlocuteur si vous êtes un collègue ou encore avec le service des Ressources humaines.

Que peut ressentir et attendre de son entreprise un salarié touché par un cancer ?

S’il s’exprime sur la situation dans laquelle il se trouve, le salarié attend un minimum de compassion. La prise en compte de ce qu’il vit. Mais surtout pas de pitié. Et c’est là la difficulté.

Comment être là sans trop en faire ? Comment tenir compte de la difficile réalité sans qu’elle réduise la personne à cette situation ? « Je ne suis pas un cancer je suis une personne » (Campagne d’information Ministère de la Santé et Inca, 2011)

Quelle est la bonne attitude au moment du retour a travail de mon collaborateur ? Faut-il faire comme avant, ou autrement ?

Lorsque l’on a été touché par un cancer, dans son corps ou en tant qu’aidant, il y a un avant et un après. La vie a été touchée, les priorités questionnées.

C’est une des raisons pour lesquelles les trajectoires professionnelles sont impactées.

Mais il y a aussi les capacités que l’on a au moment du retour au travail. Elles peuvent être altérées partiellement et momentanément notamment à cause des effets secondaires des traitements. Dialoguer et rester attentif au comportement de votre collaborateur vous permettra de trouver la juste posture, la juste mesure ;

Quel lien maintenir durant l’absence d’un salarié fragilisé par la maladie ?

Pendant un arrêt maladie, un salarié n’est pas tenu de maintenir un lien avec son employeur, et réciproquement. Néanmoins, dans les arrêts de longue durée il y a au moins deux raisons de penser différemment :

– garder un lien permet de mie se projeter dans le futur du retour au travail, d’avoir le sentiment que l’on a toujours une place

– le retour à l’emploi est facilité lorsque la personne concernée a eu des nouvelles de son entreprise, de son service, de ses collègues. Elle a pu suivre les évolutions, les grandes étapes.

Reste à voir quel lien, comment et la fréquence.

Il faut aussi accepter que les capacités de la personne en arrêt maladie ne lui permettent pas de conserver le lien en continu, malgré sa volonté.

Enfin, certains ne souhaitent absolument pas de lien avec leur environnement professionnel pendant la phase d’absence. C’est à respecter avant tout.

Le lien est donc une décision partagée.

Quels aménagements et quelles perspectives donner à un salarié atteint d’un cancer ?

Evidemment cela dépend de chaque personne, de chaque situation.

Le temps partiel thérapeutique est un aménagement du temps de travail qui permet une reprise progressive adaptée aux capacités du moment.

Le contenu des missions, voire le poste lui-même peuvent être revus.

En l’occurrence, il faut échanger avec le médecin du travail et le service des Ressources humaines pour construire les meilleures conditions d’un retour au travail.

 

Où commence et où se termine le rôle de l’entreprise dans l’accompagnement de ses salariés ?

Les entreprises ont une responsabilité légale face à la santé physique et mentale de leurs salariés ; Néanmoins, elles ne sont pas médecins, ni psychologues.

Elles peuvent faire appel à des prestataires extérieurs pour les accompagner dans la prise en compte des situations de fragilité.

Comment conjuguer performance économique et solidarité à l’égard des salariés fragilisés ?

Tout d’abord, il s’agit de réunir ces sujets plutôt que de les opposer.

Si l’on pense que l’un et l’autre sont naturellement liés, et que l’entreprise a à gagner en accompagnant les salariés fragilisés, l’humanité qui émanera de la prise en compte de ces situations confortera les pratiques vertueuses et traduira en actes les valeurs affichées par l’entreprise.